Transport gratuit, chambres d’hôtel payées, salles de soins prévues, et même une couverture maladie pour les ouvriers au plus bas de l’échelle, dans les chantiers et dans des usines… Les entreprises indiennes, en mal de main-d’œuvre du fait des bouleversements sur le marché du travail qu’a entraînés la crise du coronavirus, avec en particulier le renvoi dans leur campagne de milliers de migrants, déroulent le tapis rouge pour les attirer de nouveau. La production est en effet tombée au plus bas en avril et en mai, et dans la construction, le textile ou l’industrie automobile, les entreprises veulent à tout prix redémarrer à partir de juillet, alors que toute la chaîne d’approvisionnement est touchée. Mais comment faire sans bras ? À moins de tenter de trouver localement, ce que chacun cherche à faire... Résultat, certaines sociétés, au-delà des avantages offerts, ont publié de vidéos vantant les conditions de travail, pleinement sûres, selon elles, pour informer des ouvriers migrants affectés par la crise sanitaire puisqu’ils ont été renvoyés chez eux sans argent, sans transport, sans nourriture – sur ordre du Gouvernement. Et sans aides, la plupart du temps, de la part de leur employeur. « C’est un traumatisme qu’il va falloir surmonter », déclarait un patron dans la presse.