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Les entreprises américaines veulent donner du temps à leurs salariés pour aller voter

L’actualité internationale | publié le : 02.09.2020 | Lys Zohin

Alors que la campagne présidentielle bat son plein outre-Atlantique, la participation est considérée comme un élément clé. Or, elle est généralement très faible. En 2016, seuls 56 % des électeurs potentiels ont pris part au scrutin présidentiel, une proportion bien moindre que dans la plupart des pays développés, selon les statistiques du Pew Research Center. Et seule environ la moitié des États américains obligent les employeurs à donner du temps à leurs salariés pour qu'ils aillent voter. Car les scrutins se tiennent toujours, selon la loi fédérale, « le premier mardi qui suit le premier lundi de novembre », soit, cette année, le 3 novembre. Certaines entreprises veulent donc s'assurer que leurs salariés rempliront bien leur devoir de citoyen. L'idée n'est pas nouvelle. General Motors, Ford et FiatChrysler, par exemple, offrent une journée de congé depuis 1999, à la suite d'un accord conclu avec l'United Auto Workers Union, le syndicat de l'automobile. Et Patagonia le fait depuis 2016. Mais les enjeux sont tels que cette année, ces initiatives se multiplient, souvent grâce à des organisations créées dans le but de dynamiser la participation. Comme la plateforme Time to Vote, lancée avant les élections de 2018 par Levi Strauss, PayPal et Patagonia. Si 400 entreprises s'étaient engagées à inciter leurs salariés à voter cette année-là, la plateforme annonce avoir enregistré 700 engagements cette année. Un autre site, ElectionDay.org, qui incite les entreprises à libérer du temps pour que les salariés aillent voter, déclare que 600 sociétés, dont Lyft, Airbnb et Paramount, s'y sont déjà engagées. En 2018, année de lancement d'ElectionDay.org, 150 entreprises avaient signé. Cette année, le site espère recueillir l'engagement de 1000 entreprises d'ici novembre.

De même, Starbucks a annoncé récemment qu'il offrirait à ses 200 000 salariés de la flexibilité le jour de l'élection pour qu'ils puissent aller voter et même participer au dépouillement. En outre, la chaîne de cafés inclut dans son appli de commandes de boissons un petit tuto pour que les clients puissent s'inscrire plus facilement sur les listes électorales. Pour Kevin Johnson, le patron de Starbucks, ces efforts s'intègrent dans une vision plus large, celle d'accroître l'égalité raciale et la justice sociale pour ses clients, a-t-il expliqué dans une lettre aux salariés. Quant à Walmart, le géant de la grande distribution, il s'est engagé à donner à ses 1,5 million de salariés jusqu'à trois heures pour qu'ils se rendent dans les bureaux de vote. Apple, de son côté, prévoit quatre heures, tandis que Coca-Cola, Twitter, Cisco et Uber offrent la journée complète.

Auteur

  • Lys Zohin