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Le Royaume-Uni adopte un dispositif de chômage partiel

L’actualité internationale | publié le : 27.09.2020 | Lys Zohin

Rush Hour in London bei Sonnenaufgang: Leute laufen zur Arbeit a

Le chancelier de l'échiquier, Rishi Sunak, vient d'annoncer le remplacement du dispositif de chômage temporaire mis en place au début de la crise sanitaire et qui devait s'arrêter fin octobre. Jusqu'à présent, les entreprises pouvaient mettre leurs salariés temporairement au chômage et le gouvernement payait 80% des salaires, selon certaines conditions. Avec le nouveau dispositif, calqué sur le modèle allemand du Kurzarbeit, le gouvernement aidera au contraire au paiement des salaires de ceux qui, pour cause de pandémie, travaillent, mais moins d'heures que d'habitude. Le but étant de faire en sorte que les entreprises ne soient pas tentées de licencier en cas de baisse d'activité. D'autant que la pandémie redouble outre-Manche et, avec elle, des restrictions très dures sur les activités, qui pourraient durer plusieurs mois, a récemment prévenu le Premier ministre, Boris Johnson.

Le gouvernement a donc préféré agir, comme le lui demandaient syndicats et patronat, plutôt que de risquer une vague de licenciements. Le nouveau dispositif est en outre intégré dans un plan de relance économique présenté par la même occasion. Selon le nouveau système de soutien de l'emploi, les employeurs continueront de payer les salaires habituels pour les heures travaillées. Pour les heures non travaillées, l'État et l'employeur paieront chacun un tiers du salaire équivalent. Toutes les entreprises, petites ou grandes, sont éligibles, mais les grandes doivent prouver que leurs activités ont été amputées d'au moins un tiers. En outre, pour bénéficier du système, les salariés ne doivent pas être en période de pré-licenciement, une mesure là aussi adoptée pour encourager les entreprises à garder leurs salariés. Enfin, sur les trois premiers mois, le salarié doit travailler au moins 33% de ses heures habituelles.

Le gouvernement a déclaré vouloir réviser cette clause au bout de trois mois, pour éventuellement relever le plancher. Par ailleurs, les salariés pourront bénéficier de souplesse, et ne pas avoir le même nombre d'heures travaillées ou non travaillées chaque mois. Le nouveau dispositif, qui sera effectif le 1er novembre, est prévu pour six mois. Il s'ajoute à un autre système, annoncé cet été, celui d'un bonus unique de 1.000 livres (un peu plus de 1.000 euros) offert aux employeurs pour chaque salarié mis temporairement au chômage et qui serait de nouveau employé à la fin janvier 2021.

Auteur

  • Lys Zohin