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L'Argentine veut en finir avec une économie "macho"

ISRH | L’actualité internationale | publié le : 09.06.2020 | Lys Zohin

Selon une étude, les femmes effectuent 76 % des tâches au foyer, en Argentine.

Crédit photo Андрей Яланский/Adobe Stock

Mercedes D’Alessandro, directrice nationale de l’économie, de l’égalité et du genre, un nouveau poste créé il y a quelques mois au sein du ministère argentin de l’Économie, veut profiter du fait que la crise du coronavirus a mis en lumière le travail de nombreuses femmes – infirmières, auxiliaires de vie ou caissières – pour accroître leur place dans l’économie et leur statut. Celle qui porte des jupes en cuir, lorsque les rares autres femmes au Gouvernement se contentent d’un tailleur strict, et qui a écrit un best-seller sur l’économie et les femmes, intitulé « Comment construire une société égalitaire (avec glamour ! ) », a commencé par lancer une étude sur la situation des femmes dans son pays. Et les résultats sont peu encourageants. Sans surprise, celles-ci effectuent 76 % des travaux ménagers – non rémunérés – dans le foyer, la pauvreté les affecte particulièrement (notamment les mères célibataires), et avec la crise elles pourraient être toujours plus cantonnées à des missions subalternes sur le marché de l’emploi. Sans oublier que leur manque d’autonomie financière est, selon Mercedes D’Alessandro, l’une des sources majeures de la violence conjugale. Bref, il faut en finir avec cette économie « macho », dit-elle. Pour ce faire, elle soutient des quotas pour les femmes, même si elle leur préfère le terme de « garanties d’égalité », et cela, à tous les niveaux décisionnels : depuis les conseils d’administration des entreprises jusqu’à la tête des syndicats.

Auteur

  • Lys Zohin