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L'antisyndicalisme n'est plus de mise chez Samsung

L’actualité internationale | publié le : 01.06.2020 | Lys Zohin

Le géant sud-coréen est en train de changer de politique vis-à-vis de la présence syndicale.

Crédit photo doganmesut/Adobe Stock

Satisfait des excuses présentées par Samsung et de la promesse faite par son ancien employeur de trouver une solution à sa situation, Kim Yong-hee  est descendu, en fin de semaine dernière, du poteau où il est resté perché pendant 355 jours, à Séoul, près du siège du géant sud-coréen. Cet ancien salarié du groupe entendait protester contre son licenciement – il y a 25 ans – pour avoir tenté de créer un syndicat autonome chez Samsung. Depuis, il n’avait cessé de contester cette éviction d’une façon ou d’une autre. Les excuses offertes par Samsung sont en ligne avec la nouvelle philosophie adoptée par la société. Il y a peu, son président a en effet souligné combien il regrettait d’avoir « fait du mal à tant de gens sur des questions de dialogue social », renonçant dans la foulée à une politique bien ancrée et violemment antisyndicats. Selon certains observateurs, cette politique aurait permis au géant sud-coréen de croître beaucoup plus vite que d’autres entreprises, comme Hyundai. Mais depuis quelques mois, le vent tourne pour Samsung. Par une décision de justice, 39 dirigeants et anciens dirigeants ont été condamnés en décembre dernier pour « conspiration illégale » en vue de saboter toute tentative de représentation syndicale au sein de plusieurs entités et sous-traitants de Samsung. Et plusieurs d’entre eux ont été envoyés en prison.

Auteur

  • Lys Zohin