Le patron de British Airways, Alex Cruz, a annoncé que la holding dont elle dépend (IAG, qui détient également Aer Lingus, Iberia et Vueling), consommait plus de 200 millions d’euros de trésorerie par semaine et que sa survie n’était plus garantie. À moins que les syndicats s’engagent dans des discussions pour supprimer plus de 12 000 emplois… La société s’est retrouvée sous le feu des critiques, à l’occasion d’une séance au Parlement britannique, et accusée de profiter d’un dispositif pour préserver l’emploi tout en annonçant son intention de réduire ses effectifs de 28 %. Au-delà des suppressions de postes, British Airways souhaite également changer les termes et conditions des contrats des salariés qui resteront en poste, pour une plus grande flexibilité. Ainsi, les équipages pourraient aussi bien effectuer des longs que des courts courriers. « British Airways n’a pas un droit absolu d’exister. Bien des concurrents attendent de nous prendre des parts de marché », a déclaré Alex Cruz dans une lettre au personnel. Il a aussi incité les deux syndicats, Unite et GMB, qui représentent entre autres les personnels navigants commerciaux, de se mettre autour de la table pour discuter de la façon dont ces licenciements pourraient être effectués, afin d’en réduire l’impact. Pour l’instant, « seul le syndicat des pilotes, Balpa, travaille de façon constructive avec nous », a-t-il regretté.