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Au Mexique, Pemex est un bien piètre employeur

L’actualité internationale | publié le : 17.04.2020 | Lys Zohin

Malgré la crise du coronavirus, Andrés Manuel López Obrador, le président socialiste du Mexique, a annoncé qu’il n’y aurait pas de « package » spécifique pour sauver l’économie, contrairement aux nombreuses initiatives prises dans d’autres pays, de peur d’accumuler de la dette supplémentaire. Toutefois, le Gouvernement va étendre les programmes sociaux, tout en accentuant l’austérité envers les fonctionnaires, et soutenir, toujours et encore, l’industrie pétrolière. Mais justement, selon la presse, Pemex, la compagnie pétrolière nationale, est un bien piètre employeur. Des centaines de travailleurs sans contrat – ce qui va à l’encontre du Code du travail mexicain – n’auraient pas été payés depuis leur embauche, en 2019. Pemex n’offre pas de couverture santé aux intérimaires, notamment aux femmes enceintes, ni de congés payés. Et certains sous-traitants attendent des mois, voire des années, avant que leurs factures soient réglées.

Certes, la mauvaise gestion de Pemex est légendaire et ne date pas de l’élection d’Andrés Manuel López Obrador, en 2018, mais pour un président qui a juré de défendre les droits des travailleurs, c’est un comble, s’insurgent certains observateurs. Pis, alors que le Gouvernement a ordonné la suspension pendant un mois des activités économiques non essentielles, les travaux de construction d’une raffinerie (pour un montant total de 8 milliards de dollars), considérée pourtant comme non urgente, se poursuivent dans le port de Dos Bocas, dans l’État de Tabasco. La raison ? C’est l’État dont est originaire le président et celui-ci voit dans ce projet la clé de la revitalisation de Pemex. En attendant, sur le chantier de Dos Bocas, les ouvriers travaillent sans masque et ne respectent pas la distance de 1,50 m entre eux…

Auteur

  • Lys Zohin