Jeff Bezos, le patron d’Amazon, vient de recevoir une lettre signée par tous les grands syndicats américains, AFL-CIO et Teamsters en tête. Associés à 45 élus new-yorkais, ils réclament la réintégration d’un salarié licencié. Ce dernier avait organisé une journée de grève dans un entrepôt de New York, la semaine dernière, afin d’alerter sur les conditions sanitaires, après plusieurs cas de coronavirus parmi les employés. Il demandait notamment que les salariés soient payés pendant une journée de décontamination des entrepôts. D’autres salariés d’Amazon, à Chicago et à Detroit, où des cas de contamination ont été relevés, avaient suivi cet arrêt de travail.

Si Amazon assure qu’il a accru le nettoyage de ses entrepôts, mis en congé payé les salariés infectés, augmenté temporairement les salaires ainsi que le montant des heures supplémentaires et offert aux collaborateurs qui le souhaiteraient de prendre des congés (non payés) jusqu’à la fin d’avril sans craindre de perdre leur emploi, ce n’est pas la première fois que le géant est confronté aux pressions syndicales. Mais jusqu’à présent il a réussi à éviter toute affiliation à un syndicat, même en étant, avec ses 750 000 salariés aux États-Unis, le deuxième employeur du pays.