Alors que la crise du coronavirus a mis en lumière les risques sur les chaînes d’approvisionnement, à des milliers de kilomètres de la Chine, les industriels, notamment étrangers, qui dépendent de production chinoise pour leurs propres activités, parient désormais sur l’automatisation et la robotique pour remplacer les ouvriers. « La Chine a acheté plus de robots l’an dernier que n’importe quel autre pays dans le monde, a ainsi déclaré Rosemary Coates, directrice exécutive de l’Institut Reshoring (relocalisation), dans la Silicon Valley. Il est temps de les faire travailler. » De quoi faire faire un grand bond en avant au pays. Alors que la Chine était, jusqu’à ces dernières années, en retard en matière de robotisation, comptant seulement 97 robots industriels pour 10 000 ouvriers, soit la moitié du ratio américain et un septième seulement de ce qui prévaut dans l’industrie sud-coréenne, les choses pourraient donc rapidement changer. D’autant que les robots ont plusieurs avantages, au-delà de celui de prévenir l’arrêt de la production pour cause de coronavirus… « Un robot qui peut travailler 24 heures par jour remplace trois ouvriers et coûte moins cher », note Bill Edwards, un consultant pour les affaires en Chine, basé en Californie. De fait, les salaires des ouvriers chinois ont augmenté d’environ 20 % par an ces dernières années.