Les leaders syndicaux s’en étrangleraient presque ! Quelques jours seulement avant la mise en œuvre d’une augmentation pour les fonctionnaires, le gouvernement fait marche arrière, argumentant qu’il ne peut pas se permettre la dernière part de ces hausses de salaire, qui courraient sur trois ans, compte tenu des contraintes budgétaires. « Le calendrier de l’annonce en dit long sur le mépris de nos dirigeants envers les fonctionnaires et la facilité avec laquelle ces derniers peuvent servir de variable d’ajustement et être sacrifiés au nom de l’équilibre budgétaire », a tonné le porte-parole du Public Servants Association, le syndicat qui représente quelque 230 000 fonctionnaires. Quant à la Cosatu, la puissante centrale syndicale sud-africaine, elle a estimé que cette remise en question des augmentations équivalait à une « déclaration de guerre », d’autant que quelques jours auparavant, le gouvernement avait annoncé sa volonté de supprimer 30 000 postes…