Les professions intermédiaires représentent désormais un quart de l’emploi total (26 % en 2018) rapporte l’Insee le 19 février 2020. Ces actifs, qui exercent « des positions intermédiaires entre les cadres et les agents d’exécution », occupent une place de plus en plus importante sur le marché du travail et contribuent à l’essor des classes moyennes. Leur part a augmenté de 6 points depuis 1982, au détriment surtout de deux catégories socioprofessionnelles : les ouvriers et les employés. Au sein des professions intermédiaires, la part des professions de la santé et du travail social (infirmières, préparatrices en pharmacie, kinésithérapeutes, etc.) a augmenté de 8 points depuis 1982, « en raison notamment du vieillissement de la population ». En miroir, les professeurs des écoles, instituteurs et assimilés voient leur part baisser, dans le contexte d’un ralentissement de l’évolution du nombre d’élèves. Avec la tertiairisation de l’économie et la désindustrialisation, les fonctions administratives et commerciales des entreprises (assistantes de direction, comptables, commerciaux, etc.) prennent de l’ampleur (+ 6 points), quand la part des contremaîtres et agents de maîtrise diminue (-7 points). Les métiers sont de plus en plus féminisés et qualifiés, avec une part des diplômés de niveau bac + 2 à 62 %, « soit 21 points de plus que pour l’ensemble des personnes en emploi ». Ces professions intermédiaires sont aussi celles des âges intermédiaires, car elles comptent moins de jeunes et de seniors que la moyenne.