Les personnes handicapées liquident leurs droits à la retraite un peu plus tard que les personnes qui ne sont pas « limitées » dans leurs activités habituelles, constate la Drees le 13 février. Les premières partent à 62,4 ans et les secondes à 62,1 ans en moyenne, car les bien-portants « bénéficient plus souvent des possibilités de départ anticipé à la retraite ». Même si des dispositions permettent aux handicapés de partir plus tôt à la retraite, ce sont surtout les personnes en carrières longues qui partent avant 62 ans. Sous condition d’avoir commencé à travailler avant 20 ans et d’avoir travaillé une durée suffisante, ces dernières peuvent liquider leurs droits dès 60 ans. À l’inverse, l’invalidité ou la reconnaissance d’une inaptitude au travail ne donne droit à la retraite à taux plein qu’à partir de 62 ans. En conséquence, les travailleurs handicapés passent un temps assez long sans emploi ni retraite : 8,5 années en 2018, soit nettement plus que les personnes qui ne déclarent aucune incapacité (1,8 année) ». Durant cette période, ils peuvent éventuellement bénéficier de revenus de remplacement, de minima sociaux ou n’avoir aucun revenu personnel. À titre d’exemple, les professions intermédiaires « sont plus longtemps en emploi après 50 ans que les ouvriers (9,5 années en moyenne contre 7,5 années) et moins souvent handicapées au moment de la liquidation des droits à la retraite (5 % contre 14 %), mais elles partent un peu plus tôt à la retraite (à 61,4 ans contre 61,9 ans) et elles bénéficient davantage de départs anticipés à la retraite (51 % sont retraitées à 61 ans en 2018 contre 44 % parmi les ouvriers) ».