L’affaire Harvey Weinstein est passée par là. Les employeurs, notamment dans la mode, ne peuvent plus se permettre de laisser leurs collaboratrices dans des situations dangereuses, a fortiori les top modèles de la marque de lingerie Victoria’s Secret, à moitié nues en compagnie de photographes.

L’an dernier, pour la première fois depuis sa création, en 1977, Victoria’s Secret avait déjà adopté des règles visant à les protéger : vestiaires privés, accompagnement des mannequins dans les studios photos et directives sur la conduite appropriée à tenir, auxquelles les photographes doivent adhérer. Mais pour Sara Ziff, mannequin reconvertie en militante pour la protection des femmes dans la profession, ces règles ne vont pas assez loin. D’autant que le New York Times a récemment publié une enquête faisant état de pressions sur les mannequins dans la société. Sara Ziff, qui veut faire de Victoria’s Secret un leader dans le domaine, demande aujourd’hui qu’une surveillance extérieure, baptisée Respect, soit mise en place pour veiller au bon déroulement des prises de photos. Pour l’heure, si Victoria’s Secret a bien annulé ses défilés « hypersexualisés » l’an dernier, elle n’a pas encore adhéré au programme Respect…