Jingye, le groupe chinois qui s’est porté acquéreur de British Steel, a conclu un accord avec les syndicats pour le sauvetage de l’entreprise en déroute. La direction de Jingye et les représentants syndicaux se sont mis d’accord sur de nouveaux contrats de travail, ainsi que sur d’autres aspects de la relance de l’activité. De quoi rapprocher la société chinoise de son but, celle de reprendre l’entreprise britannique, dont les 5 000 salariés sont dans l’incertitude depuis que British Steel s’est déclarée insolvable en mai dernier. Les syndicats avaient auparavant exprimé leurs craintes de voir nombre de postes supprimés. Leurs membres doivent encore accepter les nouvelles conditions prévues dans ces nouveaux contrats de travail.

La société britannique a poursuivi ses activités avec le soutien du gouvernement, une opération qui aurait coûté des millions de livres aux contribuables… Si la reprise est menée à bien, cela permettrait au Premier ministre Boris Johnson de pavoiser, en mettant en avant ses engagements envers les régions en désindustrialisation pour y relancer l’emploi.

Jingye, une société dirigée par un ancien du parti communiste chinois, Li Ganpo, a signé un accord en vue de racheter British Steel en novembre dernier pour environ 50 millions de livres (près de 60 millions d’euros) avec la promesse d’investir ensuite plus d’un milliard de livres (plus d’un milliard d’euros) pour relancer les opérations et réduire les coûts de production. La transaction devrait être finalisée à la fin février. Toutefois, elle requiert également le feu vert de la France, où British Steel produit de l’acier pour des rails de chemin de fer. L’entrée probable d’un investisseur chinois dans le secteur de l’acier britannique avait causé un certain émoi, ne serait-ce que parce que les Chinois avaient été accusés de vouloir inonder l’Europe d’acier à prix cassés.