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Trois questions à Émilie Gaudin, de l’agence AdesIDEESrh : « Les RH peuvent s’inspirer de ce qui se fait au cinéma »

L’actualité | publié le : 10.02.2020 | Lucie Tanneau

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Trois questions à Émilie Gaudin, de l’agence AdesIDEESrh : « Les RH peuvent s’inspirer de ce qui se fait au cinéma »

Crédit photo Lucie Tanneau

Le 6 février, AdesIDEESrh a organisé une soirée autour des RH et du cinéma. Pour Émilie Gaudin, responsable formation et événementiel de cette agence de marketing, le travail collaboratif, essentiel dans le cinéma, est inspirant pour les organisations.

Quel était le but de ce rapprochement entre cinéma et RH ?

Notre idée est de faire se rencontrer nos homologues autour de thématiques disruptives. Avec le cinéma, nous abordons une démarche culturelle qui peut amener une idée différente des ressources humaines. Le réalisateur est le chef d’orchestre sur un tournage : il gère une équipe d’acteurs, une équipe technique, supervise le volet financier. On peut faire des rapprochements avec les DRH qui ont souvent plusieurs rôles dans l’organisation.

À l’écran, les RH ont souvent le mauvais rôle…

Ils sont souvent maltraités, c’est vrai. Mais nous avons eu envie de sortir de cette vision pour réfléchir à de plus jolis projets ou aborder des notions différentes comme le recrutement, notamment, qui peut s’inspirer du cinéma.

Comment les RH peuvent-elles s’inspirer du cinéma pour recruter ?

En scénarisant leur organisation, la présentation des services ou en gamifiant le parcours de recrutement ou d’intégration, notamment pour attirer les jeunes générations, les RH peuvent s’inspirer de ce qui se fait au cinéma. Mettre en scène les parcours, scénariser l’histoire de la société et les métiers de chacun peut renouveler la vision et donc permettre d’attirer des profils différents, des nouveaux talents.

Gérer les collaborateurs comme sur un plateau de tournage, est-ce possible ?

Dans le rôle du réalisateur et celui du DRH, on retrouve une même gestion transversale des équipes. Le DRH a face à lui un panel de collaborateurs avec des fonctions différentes et doit lui-même assumer des rôles variés au niveau du recrutement, au sein du comex voire un rôle stratégique selon les entreprises. Comme le réalisateur, il a un rôle de conducteur de projet : en partant d’un scénario, écrit par lui ou pas, il doit réunir les acteurs, leur faire adopter le projet, les faire jouer ou travailler ensemble. Le réalisateur doit aussi driver les équipes techniques, travailler avec les musiciens ou le monteur. Aujourd’hui, le travail collaboratif a le vent en poupe et c’est intéressant de réfléchir à cette transversalité qui existe depuis toujours dans le cinéma pour ouvrir à de nouvelles perspectives de management, avec l’idée de casser les silos… Si l’idée de départ ne vient pas du DRH, il doit se l’approprier pour reprendre une place stratégique dans l’entreprise et proposer des idées et les porter au sein des équipes.

Dans le domaine de la formation, comment les DRH peuvent-ils faire le lien avec le cinéma ?

Sur la motivation et la cohésion d’équipe, la gamification des parcours peut apporter beaucoup. Le Club de l’Étoile a ainsi mis en place des solutions de team building pour amener les collectifs à réfléchir en situation. Par exemple, la diffusion d’extraits de films ou de courts-métrages permet de réinventer les formations en présentiel qui sont souvent boudées. Le cinéma amène un côté pratico-ludique utile à ce renouvellement. La série Working girls de Canal + qui a un côté très humoristique sur le management et les RH peut permettre la discussion. Les RH peuvent aussi partir de ces supports pour parler de management, de bienveillance, de QVT…

Auteur

  • Lucie Tanneau