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Royaume-Uni : La tech s’inquiète de la pénurie de talents due au Brexit

L’actualité | publié le : 10.02.2020 | Lys Zohin

Alors que les entreprises de la tech britannique ont déjà du mal à recruter, le Brexit, officiel depuis la fin du mois dernier, leur complique encore la tâche en apportant des incertitudes quant aux visas de travail. Et déjà, nombre de salariés qualifiés du secteur ont choisi de ne pas postuler au Royaume-Uni. Certes, le vivier venu directement des universités britanniques est étoffé et les doutes sur les accords qui suivront le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne n’ont pas empêché des investissements massifs dans le secteur de la tech de la part des fonds de capital-risque. L’an dernier, les jeunes pousses britanniques ont ainsi reçu pas moins de 13,2 milliards de dollars, contre 9,1 milliards en 2018. Mais demain ? Certains observateurs parient sur le fait que les étudiants des prestigieuses universités britanniques feront le choix de rester au Royaume-Uni plutôt que de partir dans la Silicon Valley. Il n’empêche, les sociétés du secteur ont déjà annoncé que, faute de candidats, elles embaucheraient moins cette année, à l’image des entreprises dans leur ensemble. De fait, 40 % de ces dernières ont déclaré, à l’occasion d’une étude réalisée par le Chartered Institute of Personnel and Development, un regroupement de professionnels du recrutement, qu’il leur était devenu plus difficile de pourvoir les postes offerts. Au point que les recruteurs ont envoyé une lettre à la Commission gouvernementale de conseil en migration pour demander un système plus flexible, afin de permettre à des candidats qualifiés d’entrer au Royaume-Uni avec un visa temporaire. Ce dispositif a d’ailleurs été évoqué par la Reine lors de son discours du 19 décembre dernier, détaillant la feuille de route du Premier ministre Boris Johnson. De même, les recruteurs regroupés au sein du Chartered Institute of Personnel and Development ont proposé des garde-fous pour faire en sorte que les salariés étrangers ne soient pas payés moins que leurs homologues britanniques à des postes similaires. Mais alors que de Berlin à Paris, les responsables politiques s’inquiètent d’un dumping social et fiscal de la part de Boris Johnson, dans le but d’attirer des investisseurs étrangers, notamment, et doper ainsi l’économie britannique, rien n’indique pour l’instant que le premier ministre britannique entendra les revendications des recruteurs.

Auteur

  • Lys Zohin