Avec la création des parcours emploi compétences (PEC), le gouvernement mise sur le triptyque – emploi, accompagnement social et formation – pour améliorer le retour dans l’emploi des personnes éloignées du marché du travail. Moins nombreux que les outils précédents, les PEC visent avant tout l’insertion durable des bénéficiaires. Ils privilégient la qualité de l’accompagnement et l’acquisition de compétences. Fini donc les contrats aidés à profusion qui, certes, faisaient baisser les chiffres du chômage, mais laissaient des personnes à nouveau sur le carreau à la sortie. Sélection plus stricte des employeurs, entretiens tripartites, suivi plus intense, aide à la construction d’un projet professionnel ou à la recherche d’un autre emploi à la sortie… Un ensemble de garde-fous sont désormais en œuvre pour éviter toute dérive. Mais si l’intention est bonne, ce « repositionnement » n’a pas pour autant séduit les employeurs, désormais limités au secteur non marchand. Seule la moitié des PEC budgétés en 2018 ont trouvé preneurs ! Car si le dispositif a gagné en efficacité pour les usagers, il est aussi beaucoup plus contraignant et, surtout, plus coûteux pour les employeurs, la prise en charge de l’État ayant été revue à la baisse. Il semble, pour l’instant, que la recette idéale pour ramener les exclus vers l’emploi n’ait pas encore été trouvée…