Vendre des logiciels dans le monde entier – et avoir un impact social à la même échelle… Telle est, depuis 2012, l’ambition de SAP. Dans ce but, la société allemande a lancé le « social sabbatical », un congé d’un mois qui permet à des salariés du groupe de partager leurs compétences avec ceux d’une entreprise sociale ou d’une ONG dans un pays en développement. Les « catalystes », comme SAP appelle les participants à ce programme, sont généralement « des collaborateurs avec un développement accéléré et un leadership naturel », précise la société. Ils sont affectés, une douzaine à la fois, à un pays, et suivis par un mentor, lui-même ancien participant au «  social sabbatical ». Une fois sur place, les équipes sont constituées et associées à une entreprise sociale ou une ONG. Les structures bénéficiaires sont sélectionnées en fonction de la stratégie RSE de SAP, qui met l’accent sur l’éducation, la formation et l’entrepreneuriat (en particulier social). Ainsi, Sébastien Brun, customer success manager chez SAP France, est parti en février 2017 à Ahmedabad, en Inde, où il a retrouvé des collègues irlandais et canadiens dans un incubateur local qui souhaitait mettre en place un outil informatique plus performant. Quant à Mélanie Gibeaux, experte en marketing digital, elle a aidé une entreprise sociale en Équateur qui mise sur la motivation des professeurs pour faire baisser le nombre de jeunes décrocheurs. Des expériences gratifiantes, selon les catalystes. Car au-delà de « soutenir l’innovation dans des régions émergentes et souvent en retard au point de vue technologique », il s’agit de « donner plus de sens » au travail des salariés participants, selon SAP.