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Suisse : Les assureurs n’aiment pas les salariées enceintes

L’actualité | publié le : 03.02.2020 | L. Z.

Certaines sociétés appellent carrément cela « un frein à l’embauche des femmes »… En Suisse, alors que la loi ne prévoit pas de congé pathologique ni d’allocation maternité avant la naissance d’un enfant, les absences des femmes enceintes quelques semaines avant leur accouchement sont couvertes par des assurances dites « pertes de gain », contractées par l’employeur. Mais si ces femmes enceintes sont trop nombreuses et coûtent donc cher, les assureurs n’hésitent pas à augmenter la prime. C’est ce qui est arrivé à une société genevoise. Elle a recruté une majorité de jeunes femmes. Sur une période rapprochée, plusieurs ont eu une grossesse et se sont absentées avant le terme. Résultat, une augmentation de 50 % de la prime de la part de l’assureur… Déjà, les primes, pour l’employeur, sont plus élevées quand il s’agit d’une femme… Une majoration supplémentaire si forte en cas de congé avant l’accouchement, constitue une véritable sanction, selon certaines entreprises. D’autant que les compagnies d’assurances ne font pas la distinction entre congés pré-accouchement, arrêts maladie et accidents du travail. Conséquence, certaines entreprises – les plus grandes – ont décidé de renoncer à leur contrat d’assurance « perte de gain » et assument elles-mêmes la charge du congé prénatal. Quant aux petites entreprises, elles ne peuvent que réfléchir à deux fois avant d’embaucher une femme en âge de procréer.

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  • L. Z.