Le réseau français Global Compact, qui compte près de 1 300 adhérents, vient de lancer son Tour de France 2020. Sur dix étapes, cette nouvelle édition vise à soutenir l’engagement des petites entreprises (plus de la moitié des sociétés adhérentes) qui œuvrent en faveur du développement durable et de la RSE dans les territoires. « Plus agiles que les grands groupes, les PME vont beaucoup plus vite et sont plus impactantes dans leurs actions », souligne Armelle Weisman, présidente de Réseau Entreprendre Paris. « Nous devrons bientôt assortir nos offres d’emploi de notre coefficient d’atteinte des objectifs de développement durable de l’ONU », renchérit Blandine Peillon, qui dirige Jours de Printemps, un service de conciergerie aux entreprises, à Lyon. Les jeunes talents sont de plus en plus demandeurs.
« Le regard sur la RSE a changé », estime André Renaudin, président de Global Compact France et directeur général d’AG2R La Mondiale. Plus question de culpabiliser les entreprises ni de simplement limiter les risques, sociaux ou environnementaux, associés à leurs activités. Il s’agit désormais pour elles d’être proactives et d’apporter une réponse à ces défis grâce à un impact positif. Certes, il faut convaincre des populations comme les directeurs d’achats, qui jugent encore une offre sur son prix. « Nous aurons gagné lorsque nos clients nous demanderons ce que nous faisons en matière de RSE, ce qui n’est pas encore le cas », regrette François Asselin, président de la CPME et de l’entreprise familiale Asselin SAS, spécialisée dans la restauration des monuments historiques. Pourtant, les entreprises auraient tout à gagner à s’engager, puisque le développement durable est un levier de performance économique. C’est le cas pour les 19 entreprises ambassadrices du Global Compact France.