En 2018, la France occupe à nouveau le premier rang européen en matière d’investissements étrangers dans l’industrie, selon une étude du cabinet Ernst and Young (EY) du 13 janvier 2020. Elle a en effet attiré 339 projets d’implantations ou d’extensions d’activités industrielles (+ 5 % par rapport à 2017), suivie par la Turquie (203 projets) et l’Allemagne (152 projets). « La performance tricolore n’est pas un accident », car depuis 2016, « la France creuse l’écart avec ses concurrents allemands et britanniques dans la course aux investissements industriels étrangers ». Entre 2014 et 2018, ils ont augmenté de 47 % en France contre 7 % en Allemagne. Malgré le déficit commercial de l’Hexagone, quelques secteurs affichent un solde excédentaire, en particulier la construction aéronautique et spatiale, la construction navale et la pharmacie. Ils entraînent dans leur sillage des sous-traitants et partenaires à capitaux étrangers qui viennent produire en France. Cette capacité à attirer les investisseurs s’explique également par la richesse industrielle des territoires éloignés de Paris : « les investissements industriels étrangers se localisaient essentiellement en région » et « seuls 3 % des nouveaux projets d’investissements industriels ont pris la direction de l’Île-de-France ». La région des Hauts-de-France, le Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes ont particulièrement tiré leur épingle du jeu. À cela s’ajoutent des infrastructures de transports de qualité, un tissu académique et scientifique, et un prix de l’électricité en dessous de la moyenne européenne.