Gonflés à bloc ! La dernière étude mondiale du cabinet de recrutement spécialisé Robert Walters, « Recrutement 2020 », confirme que les cadres tirent largement leur épingle du jeu. Conséquence, ils sont particulièrement optimistes. Ainsi, en France, 73 % des cadres s’attendent à recevoir une augmentation de salaire à l’issue de leur prochaine revue d’objectifs.

Cette confiance en l’avenir leur fait même pousser des ailes. Ils sont ainsi très nombreux à être ouverts à « de nouvelles opportunités professionnelles ». Si l’on prend les cadres spécialisés RH, (dont 32 % d’hommes et 68 % de femmes), ils sont 87 % à envisager de changer d’emploi. D’ailleurs, 55 % seulement des cadres dans ce secteur restent en moyenne de trois à cinq ans au même poste. Cela ne veut pas dire qu’ils changent d’entreprise, mais quand même… les employeurs ont intérêt à se mettre à l’écoute de leurs attentes.

Si ces cadres veulent du changement, c’est principalement parce qu’ils souhaitent, à 24 %, un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, ou alors une évolution de carrière, dans 22 % des cas, ou des responsabilités accrues (même pourcentage). Et la rémunération ? Elle n’arrive qu’en dernière position, avec 15 %. Sans doute parce que les cadres RH considèrent comme acquise une amélioration de leur rémunération. En effet, les trois quarts d’entre eux (76 %) s’attendent à bénéficier d’une augmentation de salaire.

Les entreprises auraient donc tort de penser que l’argent ne compte pas pour les cadres. Dans l’IT et le digital, les cadres – seulement la moitié d’entre eux restent au même poste pour une période de trois à cinq ans – recherchent avant tout une évolution de carrière (27 %), mais n’oublient pas la rémunération, puisqu’elle arrive en deuxième position, avec 23 % de réponses. Davantage de responsabilités ? Seulement 15 % des cadres IT interrogés en font un critère de changement.