Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) a lancé le 20 janvier 2020 le deuxième volet de son appel à candidatures auprès des villes de taille moyenne intéressées par une implantation d’une structure de formation sur leur territoire dans le cadre des programmes Action cœur de ville (ACV). L’initiative fait suite à un premier appel, engagé en juin 2019, auquel ont répondu 85 communes. 55 dossiers ont finalement été retenus et, déjà, les premiers sites ont ouvert leurs portes à Chaumont, Vierzon ou Quimper. « À Chaumont, il s’agit d’une ancienne école désaffectée que la municipalité a mis à la disposition du Conservatoire », explique Olivier Faron, administrateur général du Cnam.

Avec cette opération, le Cnam a pour ambition de créer une centaine de « points d’accès à la formation ». « Les centres universitaires sont implantés dans les grandes métropoles. Les zones plus rurales sont les grandes laissées-pour-compte de l’accès à l’offre de formation qualifiante », explique Armel Guillet, directeur de Cnam Entreprises, la filiale du Conservatoire chargée de l’offre aux professionnels. Dans ces centres, les bénéficiaires peuvent accéder à une cinquantaine de formations du Cnam, en présentiel ou en e-learning.

Si les établissements sont, en partie, financés par la Banque des territoires et les collectivités territoriales, les formations, délivrées par des formateurs certifiés par le Cnam, pourront être achetées par leurs usagers en mobilisant leur CPF ou par les régions grâce aux budgets dévolus au Pic. À terme, le Conservatoire vise l’accueil de 300 personnes par site et se donne deux ans pour y parvenir.