Les licenciés économiques peuvent bénéficier du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) via Pôle emploi, ce qui leur offre de meilleures conditions de recherche d’emploi. Ils perçoivent un-e allocation d’un montant « sensiblement supérieur à celui de l’allocation-chômage classique », une prime en cas de reprise d’emploi la première année, reçoivent un accompagnement personnalisé, et ont un droit renforcé à la formation. Cet avantage se traduit aussi dans leurs chances de retour à l’emploi. La part des bénéficiaires du CSP ayant accédé à l’emploi durant les 24 mois après leur inscription atteint 67 %, contre 58 % (soit 9 points de moins) pour les autres licenciés économiques, indique la Dares le 9 janvier. Pourtant, à plus court terme (au bout de 12 mois), ce sont les licenciés économiques classiques qui présentent un taux de retour à l’emploi supérieur. Les raisons expliquant ce retard à l’allumage pour les bénéficiaires du CSP sont attribuées « à la spécificité de l’accompagnement, mais aussi au recours plus fréquent à la formation en cours de dispositif ». Le CSP a connu une réforme le 26 janvier 2015, modifiant certaines règles instaurées lors de sa création en 2011. La prime de reclassement est devenue plus généreuse, l’indemnisation légèrement moins élevée (75 % de l’ancien salaire brut au lieu de 80 % auparavant), et les formations auxquelles peuvent prétendre les bénéficiaires se limitent désormais à celles éligibles au compte personnel de formation (CPF). Ainsi, « l’effet “d’enfermement” durant le dispositif semble de plus faible ampleur avec la convention 2015 du CSP ».