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Santé : Le « Janvier Sobre » commence à prendre

L’actualité | publié le : 13.01.2020 | Lys Zohin

C’est la première année que la version française du Dry January, lancé en 2013 outre-Manche, s’impose en France. Certes, cette année encore, elle a été combattue par le lobby du vin et des alcools, mais « si le gouvernement a annulé sa campagne officielle de soutien dès novembre dernier, le Dry January a été largement relayé dans les médias, et c’est une victoire pour nous », déclare Benjamin Combes, le coordinateur des Ateliers Durables, un collectif de professionnels en santé/bien-être au travail, associé pour l’occasion à la start-up YesWeShare, elle-même spécialisée dans les chatbots RH dédiés à la prévention. Le but ? Aider, à travers un challenge ludique et non culpabilisant, à se passer d’alcool après les fêtes. « Nous avons choisi cette année de nous adresser au grand public, avec un robot, Walter, présent sur Facebook et Instagram, qui coache gratuitement pendant 30 jours les participants pour réussir le défi du mois sans alcool », poursuit-il. Les Ateliers Durables proposent en outre un vade-mecum* pour aider à organiser un mois sobre dans l’entreprise. Enfin, plusieurs associations, dont SOS Hépatites, ont elles aussi créé un site web (www.janviersobre.info), pour inciter à la tempérance en janvier. Pour l’heure, si certaines entreprises, de Coca-Cola aux marchands d’eaux minérales, veulent surfer sur la vague, en l’absence de soutien public, nombre d’entre elles sont restées frileuses… Mais Benjamin Combes est optimiste. « À l’image du mois sans tabac, qui marche bien, nous espérons que ce premier galop d’essai se confirmera l’an prochain, avec davantage d’initiatives de la part des entreprises », dit-il. D’autant que le coût de l’abus d’alcool est élevé. Depuis un décret du 1er juillet 2014, l’employeur peut prévoir d’interdire toute consommation d’alcool sur le lieu de travail, sans aucune tolérance, via le règlement intérieur ou une note de service. En outre, l’article R4228-21 du Code du travail affirme qu’il est interdit de laisser entrer ou séjourner dans les lieux de travail des personnes en état d’ivresse. Le non-respect de cette interdiction est sanctionné par l’inspecteur du travail. L’employeur risque une amende de 3 750 euros par infraction constatée. Enfin, sa responsabilité pénale peut être engagée s’il y a mise en danger délibérée d’autrui, faute d’imprudence ou de négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement.

Auteur

  • Lys Zohin