Nichée à La Ferté-Bernard, dans la Sarthe, Serac, une ETI de 630 salariés spécialisée dans le conditionnement pour produits laitiers, boissons, huiles, a du mal à attirer des ingénieurs venus de la région parisienne ou d’ailleurs. Pourtant, il lui en faut pour plancher notamment sur la conception de ses machines à embouteiller. Le Volontariat territorial en entreprise (VTE), un nouveau dispositif lancé en mai dernier par le gouvernement, est tombé à point nommé. « Le VTE n’offre pas d’avantage particulier en termes de charges patronales, pointe Emmanuelle Anin-Le Bihan, la DRH de Serac, mais il permet aux entreprises dans les territoires de se faire connaître auprès des écoles d’ingénieurs, de commerce, de design… grâce à un site dédié, et c’est une bonne façon d’attirer des talents », dit-elle. Serac a noué un premier contrat en alternance par le biais du VTE avec un jeune élève ingénieur. Et la DRH réfléchit déjà à d’autres pour la rentrée prochaine.

Selon la Charte mise en place, le VTE s’adresse à des étudiants ou de jeunes diplômés de niveau bac + 2 à bac + 5, jusqu’à deux ans après l’obtention du diplôme. En outre, ces volontaires (rémunérés) doivent être en lien direct avec un membre de la direction de la société et plancher sur un projet structurant pour l’entreprise. « Notre jeune est dans ce cas, précise Emmanuelle Anin-Le Bihan. Il travaille, avec des cadres de haut niveau, sur le redesign to cost, une façon d’améliorer l’efficacité des machines à moindre coût. »

Serac a l’habitude des apprentis, qu’ils soient bac pro, BTS ou élèves ingénieurs. « Nous en prenons chaque année une dizaine, précise la DRH. Et une fois la formation terminée, notre but est de les embaucher ».