Un moral au beau fixe ! Sur les quelque 1 600 dirigeants qui ont participé, dans 27 pays, à la 8e édition du baromètre européen des entreprises familiales, réalisé par KPMG et European Family Businesses (EFB), 62 % sont confiants sur les perspectives de croissance de leur société pour les 12 prochains mois. Pas étonnant lorsqu’on sait que 59 % de ces entreprises ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires sur les 12 derniers mois. Et alors que les Français sont réputés pour leur pessimisme, les dirigeants d’entreprises familiales de l’Hexagone partagent l’optimisme de leurs homologues européens et se montrent même confiants à un niveau légèrement supérieur, puisqu’il atteint 64 % !
Cet optimisme doit malgré tout être tempéré par une préoccupation : celle de la guerre des talents. Elle a gagné en importance chez les dirigeants européens des entreprises familiales en progressant de 10 points par rapport au précédent baromètre. Une difficulté à recruter les perles rares qui s’inscrit dans un contexte plus large, les dirigeants d’entreprises familiales européennes étant 72 % à citer l’innovation comme l’une de leurs priorités pour les deux prochaines années, suivie par la formation des collaborateurs (64 %) et la diversification (50 %). Par ailleurs, ils citent les évolutions réglementaires parmi les principaux défis qui les attendent (60 %). À cet égard, plus de 50 % des dirigeants français se disent inquiets face aux changements réglementaires et à l’augmentation des taxes. Ils attendent donc davantage d’implication de la part du gouvernement, notamment autour de l’allègement et la simplification réglementaire, la stabilité économique et politique et la baisse des dépenses publiques.
Enfin, dernier enseignement, la question de la succession est clairement appelée à devenir centrale. 35 % des dirigeants européens d’entreprises familiales affirment qu’ils envisagent de transmettre leur entreprise. Et bien que 84 % des dirigeants européens interrogés indiquent que le président ou le directeur général de leur entreprise est issu de la famille fondatrice, ils ne sont plus que 62 % à penser qu’un membre de cette même famille continuera d’occuper cette fonction dans les années à venir.
