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« Nous travaillons à un renouvellement de l’Afpa »

L’actualité | publié le : 16.12.2019 | Benjamin d’Alguerre

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« Nous travaillons à un renouvellement de l’Afpa »

Crédit photo Benjamin d’Alguerre

Surprise à l’Afpa. La CFE-CGC, jusqu’alors non représentative dans les instances sociales de l’Agence, s’est hissée à la première place aux élections professionnelles, début décembre, avec 29,6 % des voix. La centrale des cadres qui a soutenu le PSE de l’opérateur souhaite engager un nouveau dialogue avec les instances dirigeantes.

Comment analysez-vous ces résultats alors que la CFE-CGC est la seule organisation qui a soutenu le PSE (Plan de départs volontaires) prévu par la direction de l’Afpa ?

Il est exceptionnel que, dans une structure de 8 500 salariés telle que l’Afpa, une organisation syndicale passe de la 5e place à la 1re… alors même que, le 28 novembre, plus de 1 000 salariés recevaient la lettre indiquant la suppression de leur poste ou la modification de leur contrat de travail ! Ce plan, acceptable pour une population de salariés âgés (rachat de dix trimestres de retraite, indemnités calculées sur l’ancienneté, indemnités de tutorat pour celles et ceux qui acceptent de former leur remplaçant ou remplaçante…), la CFE-CGC l’a soutenu parce que la situation de l’Afpa l’exige. Les salariés de l’Afpa ont besoin de réel et nous leur avons toujours tenu un discours réaliste, simple et clair. Ce discours de vérité a manifestement séduit un électeur sur trois, surtout que, selon nos observations, un nombre conséquent de salariés sont prêts à accepter le plan à ces conditions. L’étape suivante, ce sont les élections pour désigner les 14 CSE. Dans six d’entre eux, la CFE-CGC a obtenu le quorum pour se présenter dans les trois collèges. Le premier CSE central devrait se tenir fin janvier.

Où en est la contestation du PSE en justice par les autres organisations syndicales ?

Le TGI de Bobigny doit statuer le 24 janvier prochain sur le fait que la réorganisation de l’Afpa pourrait entraîner des risques psychosociaux chez les salariés. Je ne peux pas me prononcer sur un jugement qui n’est pas encore rendu.

Comment va s’organiser le dialogue social à l’Afpa dans ces conditions ?

La tâche ne fait que commencer. Car si le PSE-PDV prévu par la direction est acceptable pour les salariés partants, certaines propositions que nous avions portées, comme la démocratisation du télétravail ou la mise en place d’un accord d’intéressement, en sont absentes. L’Afpa ne recréera pas une culture d’entreprise et ne remotivera pas ses collaborateurs après dix ans de gel des rémunérations sans faire d’efforts pour ceux qui restent et voient leurs collègues partir avec des conditions avantageuses ! Il faut un renouvellement de l’Afpa. Nous y travaillons depuis quatre ans, maintenant. La direction et la gouvernance devront considérer nos propositions. Je lance un appel à toutes les organisations syndicales qui le souhaitent à nous rejoindre pour élaborer un projet de négociation dans le cadre d’un dialogue social constructif.

Les résultats des élections professionnelles à l’Afpa

CFE-CGC : 29,57 %

CFDT : 27,51 %

CGT : 27,46 %

FO : 16,75 %

Sud : 9,23 %

(perd sa représentativité).

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre