Vingt ans après son vote, la loi du 9 mai 2001 qui a défini la période de 21 heures à 6 heures comme du travail de nuit, résiste encore. Après une première tentative en 2018, stoppée net par le Conseil constitutionnel, puis une seconde le 13 novembre, le gouvernement cherche une nouvelle fois le moyen de repousser de 21 heures à minuit le début du travail de nuit. Il a opté pour un temps de concertation de six mois, qui doit déboucher sur une ordonnance dans un délai de dix-huit mois. Une option que la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) regarde sans enthousiasme excessif : « La concertation peut être utile si elle permet de rappeler le contexte dans lequel évolue le secteur et l’historique, indique Renaud Giroudet, directeur des affaires sociales de la FCD. Nous ne demandons pas une extension des textes existants mais un retour aux textes votés en 2001. Avec la loi du 9 mai 2001, il n’a jamais été considéré qu’elle modifiait la situation préexistante or il y avait à l’époque des magasins ouverts après 21 heures »