logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Royaume-Uni : Des investisseurs de la City réclament une hausse des bas salaires

L’actualité | publié le : 09.12.2019 | Lys Zohin

« Si les salariés reçoivent un salaire décent, qu’ils sont respectés et valorisés, leurs performances seront meilleures », déclarait récemment Pauline Lecoursonnois, de la société Hermes EOS, un fonds d’investissement responsable. La société fait partie, avec Legal &General Investment Management, Candriam Investors Group et BMO Global Asset Management, des grands investisseurs à la City qui ont envoyé une lettre à plusieurs patrons de grandes entreprises pour qu’ils augmentent les salaires les plus bas. Parmi les destinataires, le patron de Royal Mail, British Airways, JD Sports, Just Eat, la société informatique Aveva et les manufacturiers Halma et Smurfit Kappa. Les investisseurs leur demandent en outre de solliciter une accréditation auprès de la Living Wage Foundation, qui œuvre pour que les salariés et les prestataires de services perçoivent un taux horaire supérieur au minimum national. Alors que ce minimum s’élève à 8,21 livres (9,63 euros) pour les plus de 25 ans, la Fondation estime que les salariés et leurs familles ont besoin pour vivre d’un taux horaire de 10,91 euros en moyenne et même de 12,61 euros à Londres. Et ce d’autant que ceux au bas de l’échelle connaissent la pire décennie depuis les années 1803-1815, selon la Fondation, en matière d’amélioration de leur pouvoir d’achat, tandis que dans le même temps, les salaires des PDG se sont envolés. Si plus de 5 500 entreprises sont accréditées en tant qu’employeurs offrant des salaires décents, jusqu’à présent, seules 38 des sociétés de l’indice FTSE des 100 plus grandes ont fait la démarche. Par ailleurs, la Commission gouvernementale sur les bas salaires a reporté la publication de ses recommandations, argumentant que la période pré-électorale ne s’y prêtait pas…

Auteur

  • Lys Zohin