À l’issue de discussions avec les représentants syndicaux des salariés et ceux de ses principaux fournisseurs, la direction de BMW a arraché un accord, qui sera mis en œuvre dès le début de l’année 2020. Le but est de réduire les coûts d’au moins 12 milliards d’euros d’ici 2022. Parmi les mesures, les bonus des salariés, basés sur les bénéfices de la société, seront réduits de près de 20 %. Des mesures « fondées sur la solidarité », et qui permettront, selon le PDG de BMW, Oliver Zipse, « d’éviter des mesures bien plus drastiques à l’avenir ».

Le constructeur automobile cherche à limiter des coûts de production afin de financer les investissements nécessaires à la recherche et au développement de véhicules électriques et autonomes. Si les résultats du troisième trimestre montrent des signes d’amélioration pour BMW – la marge s’établissant à 6,6 % contre 4,4 % l’an dernier – ces chiffres sont loin des objectifs, fixés sur les niveaux de 8 % à 10 %. Les constructeurs allemands doivent aussi bien faire face à la réglementation européenne visant à réduire les émissions polluantes qu’à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, qui a fait régresser la demande pour leurs véhicules. D’ailleurs, d’autres constructeurs ont également annoncé récemment leur volonté de réduire leurs coûts et leurs effectifs, afin de maintenir leur profitabilité. C’est le cas d’Audi, qui a programmé une baisse de 15 % de ses effectifs, tandis que Daimler et certains fournisseurs, tels que Continental et Osram, veulent également réduire le nombre de leurs salariés ainsi que les coûts de production.