« Le taux de chômage au sens du BIT est en légère hausse en moyenne sur le troisième trimestre 2019 (+ 0,1 point) », en France (hors Mayotte), annonce l’Insee le 14 novembre 2019. Il passe ainsi de 8,5 % à 8,6 % de la population active. Cette augmentation sonne une halte à la décrue amorcée il y a plus d’un an et, de manière inattendue, n’accompagne pas la croissance du PIB de 0,3 % du 3^e trimestre 2019. Elle contredit ainsi les prévisions optimistes de l’Insee qui indiquait en octobre 2019 que « le taux de chômage poursuivrait […] sa baisse de l’ordre de 0,1 point par trimestre et s’établirait à 8,3 % en fin d’année ». Les risques attendus se situaient alors à l’extérieur de nos frontières : conséquences du Brexit ou conflit commercial avec les États-Unis, notamment. En réalité, il ne s’agit pas d’une hausse du chômage de 0,1 % mais de 0,03 %, car le nombre de chômeurs a progressé de seulement 10 000. C’est l’arrondi qui entraîne un passage de 8,5 % à 8,6 %. L’avenir dira s’il s’agit d’un soubresaut ou d’une tendance de plus long terme. L’exécutif s’est fixé un objectif de 7 % en 2022, un niveau proche de la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 5,2 % en septembre 2019. En Allemagne, le chômage stagne à 3,1 % et plus globalement dans la zone euro, il reste stable à 7,5 %. Toutefois, il augmente de 0,3 point de pourcentage en Italie (à 9,9 %) et de 0,2 point de pourcentage au Portugal (à 6,6 %). Aux États-Unis, le taux est à 3,5 %, son plus bas niveau depuis décembre 1969.