Une étude publiée par le site Glassdoor fait apparaître que 43 % des salariés américains ont été témoins ou victimes d’actes de racisme dans le cadre de leur travail. En outre, plus de la moitié (55 %) des salariés estime que leur employeur ne fait pas assez d’efforts pour accroître la diversité et l’inclusion. Le site de recrutement et d’évaluation des entreprises par leurs collaborateurs a interrogé plus de 5 000 adultes aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Les résultats aux États-Unis sont 12 points plus élevés que la moyenne des autres pays inclus dans l’étude.

Glassdoor espère que la publication de ces résultats servira d’alerte pour les employeurs américains, même si le site note par ailleurs que les annonces mentionnant la diversité et l’inclusion ont augmenté de 30 % sur les douze derniers mois outre-Atlantique. D’autres enquêtes, menées par McKinsey et SAP, font elles aussi apparaître un problème de racisme et un manque d’efforts en matière d’inclusion de la part des entreprises américaines. Celle de McKinsey met en lumière le fait que les hommes de couleur ne représentant que 10 % des dirigeants tandis que les femmes de couleur top manageuses ne sont que 4 % dans les grandes sociétés américaines. Quant à l’étude de SAP, elle illustre les biais conscients et inconscients dans ce domaine, incitant quatre salariés sur dix à estimer que les hommes et les blancs bénéficient d’avantages supérieurs aux autres catégories dans l’emploi. Enfin, plus de la moitié des Afro-américains et des Hispaniques s’intéressent à la politique de diversité et d’inclusion de leur employeur potentiel lorsqu’ils candidatent, alors que seuls 27 % des blancs se penchent sur la question. Dommage que les entreprises américaines fassent si peu d’efforts dans ce domaine, puisqu’une autre étude de la Harvard Business Review montre que les sociétés qui affichent davantage de diversité sont également celles qui sont les plus innovantes.