Près de neuf salariés sur dix pensent que leur métier va se transformer, d’après une enquête menée par l’Ifop pour Siaci Saint Honoré, expert en accompagnement des mutations et des transformations organisationnelles et humaines. Un bon tiers des 3 000 actifs interrogés (36 %) estime même que celui-ci va « beaucoup » ou « complètement » se transformer à l’avenir et près d’un sur deux anticipe sa disparition dans moins de dix ans (49 %). Ils ne sont que 13 % à être convaincus que ce ne sera pas le cas. Parmi les 87 % d’actifs qui pensent que leur métier va se transformer, 41 % considèrent que cela aura un « effet négatif sur le nombre d’emplois dans leur organisation » et ils imaginent à 38 % un impact négatif sur leur rémunération.

Conscients des bouleversements à l’œuvre, les salariés sont partagés entre attentisme et anticipation. Lorsqu’elles pensent que leur métier va disparaître, 22 % des personnes interrogées se renseignent dès à présent « pour pouvoir changer de métier dans un autre secteur », contre 27 % dans leur secteur, et elles sont 51 % à dire avoir l’intention de suivre une formation au cours de l’année à venir. Dans deux tiers des cas (65 %), il s’agit d’une initiative personnelle. En revanche, pour 15 % d’entre eux, la disparition de leur métier « semble insurmontable et ils ne voient pas ce qu’ils peuvent faire personnellement ». Interrogés sur « qui serait le plus susceptible de les aider à répondre à leur principale aspiration professionnelle », 45 % des salariés déclarent ne pouvoir compter que sur eux-mêmes pour trouver une solution. Les directeurs et responsables des ressources humaines recueillent seulement 6 % des réponses et les syndicats 4 %. Un véritable défi pour ces derniers.