Chaque année, 223 000 femmes subissent des violences conjugales et, en 2018, 121 d’entre elles sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-compagnon. Des chiffres qui devraient interpeller les employeurs car bon nombre de ces victimes sont aussi des salariées. Si elles s’efforcent de ne rien laisser paraître sur leur lieu de travail, qui reste souvent leur dernier lien social à l’extérieur du foyer, les souffrances qu’elles vivent à la maison rejaillissent néanmoins sur le bon fonctionnement de l’entreprise. Ces violences ont non seulement un impact sur la dignité, le bien-être et la santé des victimes, mais aussi sur la performance de la société car elles engendrent de l’absentéisme, une baisse d’investissement et de productivité. Autant de raisons pour les organisations de s’intéresser au sujet, d’aider à libérer la parole en créant un environnement bienveillant, en sensibilisant collaborateurs et managers sur ce fléau, et en accompagnant les victimes afin qu’elles puissent bénéficier d’un soutien social, médical et juridique. Bref, d’être un lieu d’entraide et de refuge.