Contrairement aux idées reçues, les femmes s’insèrent désormais aussi, voire plus facilement dans l’emploi que les hommes. Une étude de l’Insee publiée le 13 novembre montre que le taux de chômage des femmes débutant dans la vie professionnelle (entre une et quatre années après leur sortie de formation initiale) était inférieur de 4 points, en 2018, à celui des hommes. Un écart que l’institut de la statistique attribue à la forte progression de leur niveau de qualification. En 2018, 83 % des femmes sorties depuis quatre ans au plus de formation initiale étaient actives (en emploi ou en recherche active d’emploi) contre 86 % des hommes. Si on mesure le taux d’activité des femmes âgées de 15 à 64 ans en 2018, il est, certes, inférieur de 8 points (68 %) à celui des hommes, mais il a progressé de 31 points entre 1975 et 2018.

Du côté des rémunérations, les jeunes femmes ont également réduit l’écart en début de carrière puisqu’elles gagnent en moyenne 1 400 euros par mois, contre 1 500 euros pour les hommes. Mais leur situation se dégrade nettement dans la suite de leur vie professionnelle, selon plusieurs indicateurs. Après onze ans de présence sur le marché du travail, le taux d’activité des femmes est de neuf points inférieur à celui des hommes. Et l’écart, au niveau du salaire net médian, passe de 100 à 410 euros, essentiellement en raison du sous-emploi, le terme consacré pour le temps partiel.