Le marché du recrutement se tend. Une étude1 réalisée par HelloWork et dévoilée le 12 novembre révèle que, pour les recruteurs comme les candidats, le processus de recrutement est jugé plus compliqué qu’avant. Alors qu’un recruteur supprime un CV sur deux en première lecture, le candidat passe, lui, une minute par offre d’emploi.

« Le marché est davantage concurrentiel. Une partie de la population est de plus en plus sollicitée et plus exigeante alors que, dans le même temps, ce vivier n’a pas augmenté », assure François Leverger, directeur général d’HelloWork.

Pour capter les candidats, les entreprises doivent avoir des sites Web responsives : 81 % d’entre eux déclarent utiliser leur mobile dans leur recherche d’emploi et 61 % ont accès à leur CV depuis leur téléphone. « Aujourd’hui, nous sommes passés à plus de 50 % de candidatures par mobile. C’est un acte devenu usuel de consulter les offres mais aussi de postuler sur son smartphone. Les candidats sont multi-devices et les entreprises vont devoir s’adapter sinon elles vont en perdre », complète David Beaurepaire, directeur délégué chez HelloWork. L’étude précise que 54 % des actifs passent plus de temps sur une annonce enrichie (un candidat sur deux est plus enclin à postuler à ce type d’annonces), mais côté recruteur seulement 32 % déclarent utiliser ces annonces ou avoir l’intention de le faire.

À noter que pour les candidats, c’est désormais l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle qui est devenu le critère le plus important. Ils sont intransigeants sur la distance domicile-travail (46 %) avant la rémunération (45 %) et les compétences demandées (27 %). L’étude révèle que les horaires flexibles sont plébiscités (52 %) devant le télétravail (25 %) par les actifs. « Une partie des nouvelles générations veut travailler en mode agile et qu’il y ait de la cohésion autour de projets alors que le télétravail peut avoir tendance à isoler », éclaire François Leverger. Enfin, l’enquête précise que les entretiens restent le moment clé du recrutement. Une majorité des recruteurs se font accompagner par un collaborateur de l’équipe concernée et le candidat va en moyenne passer deux entretiens avant d’être recruté (55 % d’entre eux) voire trois (32 %). Les soft skills (jugées très importantes par 65 % des recruteurs) feront alors la différence. « Le savoir-être, l’esprit d’équipe, la capacité à apprendre sont essentielles pour les recruteurs et elles le seront de plus en plus dans les années à venir car les métiers changent et on va demander aux salariés de s’adapter », conclut David Beaurepaire.