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RSE : Comment Davidson Consulting est devenue B Corp

Sur le terrain | publié le : 11.11.2019 | Lys Zohin

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RSE : Comment Davidson Consulting est devenue B Corp

Crédit photo Lys Zohin

Déjà arrivée en tête dans le palmarès Great Place to Work, la société de conseil en technologie a souhaité élargir sa vision pour y intégrer l’environnement et les communautés.

Le palmarès Great Place to Work, c’est bien, la certification B Corp, c’est encore mieux… Centrée sur l’humain et ses consultants depuis sa création, en 2005, plutôt que sur le seul « business », la société de conseil en ingénierie et management de projets techniques Davidson Consulting a souhaité « se décentrer », comme l’explique Véronique Pincas, directrice associée chez Davidson Télécoms et SI Lyon. « Arrivée treizième au classement Great Place to Work lors de sa première participation, en 2011, Davidson n’a cessé de grimper pour atteindre la première place dans sa catégorie quatre ans de suite en France et en Europe. Ce classement était une bonne façon de nous benchmarker mais nous voulions aller de l’avant et être encore plus challengés sur des thèmes que nous avions seulement commencé à aborder », poursuit-elle.

La certification B Corp, née aux États-Unis en 2006 et octroyée aux sociétés commerciales selon des critères exigeants en termes de comportement sociétal et environnemental, de transparence vis-à-vis du public et de gouvernance, est apparue comme le challenge rêvé… N’est pas certifié B Corp qui veut. Il faut remplir une grille de 200 questions – et voir, au fil des réponses, la note provisoire monter ou baisser… Moins de 80 points sur 100 entraînent l’élimination. Puis, être évalué pendant plusieurs mois, et enfin, se soumettre à un grand oral, organisé par l’organisation B Lab, qui gère la certification, et faire la preuve concrète des affirmations avancées. « Les experts sont stricts et nous avons parfois perdu quelques points », avoue Véronique Pincas.

Précurseur de son secteur

Qu’importe. Davidson s’en est bien sortie, puisqu’elle a réussi son entrée dans le club B Corp du premier coup – ce qui n’est pas le cas de toutes les sociétés candidates, et elle a obtenu 85,1 points sur 100. Après avoir été la première société de conseil technologique à s’aventurer du côté de Great Place to Work, Davidson est aujourd’hui la première entreprise de son secteur à être certifiée B Corp en France, le pays comptant environ 80 sociétés labellisées. « C’est le début du voyage, pas l’aboutissement », prévient toutefois Véronique Pincas. Maintenant que la société a fait sienne la devise de B Lab : « Il ne s’agit pas d’être la meilleure entreprise du monde, mais la meilleure entreprise pour le monde », elle a de quoi structurer et élargir diverses initiatives qui lui ont permis d’obtenir la certification.

Côté environnement, au-delà de l’énergie verte et du tri sélectif avec une entreprise qui emploie des personnes handicapées, Davidson a lancé un comité environnement dans l’entreprise, afin de réfléchir plus avant aux actions à mener, de même qu’un nouveau groupe d’étude sur la pollution numérique.

Au chapitre des actions collectives, la société a sponsorisé l’artiste Saype (qui soutient SOS Méditerranée), ainsi que Planète Urgence, une ONG qui œuvre à l’autonomie des populations et à la protection de leur environnement par le volontariat et la reforestation. Dans le cadre de deux partenariats avec l’ONG, tous les salariés – ils sont 2 800 au total – peuvent, s’ils le souhaitent, prendre deux semaines sur leurs congés payés pour partir en mission à l’étranger. Davidson prend en charge le voyage et les frais sur place. « L’entreprise est ainsi facilitatrice de bénévolat », résume Véronique Pincas. Avec à la clé du sens et de la satisfaction pour les salariés. Ceux qui souhaitent s’investir en France peuvent également le faire, par le biais d’Article 1, une association qui épaule des jeunes de milieux défavorisés dans leurs études secondaires et supérieures, en devenant mentors.

Pouvoir d’attraction

Si la certification B Corp a apporté un supplément d’âme à l’entreprise, a-t-elle accru son pouvoir d’attraction auprès des jeunes talents ? « Je ne peux pas quantifier, déclare Véronique Pincas, notre marque employeur était déjà très forte grâce à Great Place to Work, mais je suis sûre que cela y participe, de même que cela participe à la rétention des talents et à la cooptation, très présente chez nous. » Quantifiables ou non, l’associée de la société de conseil continuera de promouvoir les avantages du B Corp auprès de toutes les parties prenantes de l’entreprise. L’entreprise avait déjà édité un livre blanc de ses bonnes pratiques managériales, accessible à tous sur son site web. Aujourd’hui, Davidson contribue à davantage faire connaître le label B Corp. « Nous en parlons à nos clients, en nous référant à la loi Pacte et à la raison d’être, souligne Véronique Pincas, qui porte la certification B Corp au sein de Davidson. Ils sont très curieux et réceptifs. » Un avantage concurrentiel, en somme.

Auteur

  • Lys Zohin