logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

« Pour l’Index égalité, Nous misons sur le partage d’expérience »

L’actualité | publié le : 11.11.2019 | Lys Zohin

Image

« Pour l’Index égalité, Nous misons sur le partage d’expérience »

Crédit photo Lys Zohin

Alors que les entreprises de 50 à 249 salariés devront réaliser le calcul de l’Index égalité hommes-femmes au 1er mars 2020, une vingtaine d’ambassadeurs épauleront les PME. Charles Lebaudy entame sa campagne de sensibilisation cette semaine en Normandie.

Comment avez-vous été « recruté » ?

En raison, j’imagine, de notre implication dans les sujets de RSE, connue notamment de la Direccte de Normandie, qui gère la sensibilisation à l’Index au niveau régional. Le sujet me tient à cœur. La Biscuiterie de l’Abbaye comptait, ces derniers mois, moins de 250 salariés et n’était donc pas soumise au calcul de l’Index et à sa publication, le 1er septembre 2019. Depuis, nous sommes passés au-dessus de 250 salariés, et nous avons calculé l’Index. Notre score s’est établi à 93 sur 100. Le critère sur lequel nous avons buté est celui des rémunérations, du fait que nous avions, dans les dix plus hauts salaires, sept hommes pour trois femmes. Mon père étant récemment parti à la retraite, nous sommes désormais à quatre femmes pour six hommes, ce qui nous permettra d’obtenir un score de 99 % lors du prochain calcul.

En quoi consiste votre rôle ?

Nous sommes deux chefs d’entreprise dans la région, un ambassadeur et une ambassadrice, et notre rôle est d’aider à la sensibilisation de nos pairs, en particulier en partageant notre expérience par le biais de réunions d’information, et à faire la promotion des outils mis à disposition des petites structures : un calculateur et un simulateur. De même, notre but est d’aider à identifier les difficultés que pourraient rencontrer les PME dans leur mise en conformité avec la loi. Et les premiers retours sont favorables. Les patrons de PME apprécient d’être épaulés. Attention, les ambassadeurs ne sont pas des experts qui vont analyser les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises par rapport à l’Index et encore moins des consultants qui vont leur donner des conseils pour se mettre à meilleur niveau. Nous misons vraiment sur le partage d’expérience.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience ?

La maintenance, chez nous, était jusqu’à il y a peu exclusivement masculine. Nous sommes allés chercher des femmes qui travaillaient au conditionnement, en tant que conductrices de lignes. Elles sont devenues, par le biais de la promotion interne, régleuses de l’outil industriel dans son ensemble. Elles sont trois pour l’instant à être passées du côté de la maintenance. Même chose en ce qui concerne le pétrissage. Nous avons désormais une femme. Et nous avons rapidement vu des changements ! Ainsi, alors que nous voulions mettre en place des élévateurs pour de lourdes charges, les hommes rechignaient… La présence d’une femme fait qu’ils ont depuis accepté. Autrement dit, nous avons réduit la pénibilité grâce à l’arrivée d’une femme parmi les boulangers, pâtissiers et pétrisseurs. Certains avancent des arguments économiques pour justifier les initiatives visant à donner toute leur part aux femmes dans l’entreprise. Je crois qu’il s’agit avant tout d’équité et de bon sens.

Auteur

  • Lys Zohin