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Loi « Avenir professionnel » : Les patrons plébiscitent la loi de septembre 2018… mais ne la connaissent pas

L’actualité | publié le : 11.11.2019 | B. d’A.

Paradoxal. 77 % des 502 dirigeants d’entreprises interrogés pour l’enquête OpinionWay/Medef à l’occasion du bilan de la première année de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » disent en avoir une opinion favorable… mais ne sont, dans le même temps, que 31 % à la connaître ! « C’est assez classique de ne pas disposer d’une vision précise sur une réglementation nouvelle », explique Bruno Jeambar, directeur général adjoint de l’Institut de sondages. De fait, les patrons des plus grandes entreprises sont souvent les mieux informés. 54 % des dirigeants d’entreprises de plus de 100 salariés indiquent connaître le contenu de la loi. Ils sont également ceux qui l’apprécient le plus (86 %). Parmi les dispositions qui les séduisent le plus les patrons : le renforcement des CFA dans leurs missions d’accompagnement des entreprises est plébiscité (94 %), de même que les règles encadrant les contrats d’apprentissage (91 %). D’ailleurs, 35 % des dirigeants ne recourant jamais à l’apprentissage envisagent de recruter un apprenti. Ils sont plus partagés, en revanche, sur l’impact de la loi « Avenir professionnel » sur le développement de la formation dans leur entreprise. 35 % seulement des “petits” patrons estiment qu’elle changera leurs pratiques (contre 50 % des employeurs de 50 salariés et 54 % de ceux de plus de 100 salariés). Un autre paradoxe puisque dans le même temps, 67 % la jugent bénéfique pour leur entreprise, 65 % qu’elle constitue « une bonne chose » et que 44 % indiquent que la réforme les incite à investir davantage dans la formation de leurs salariés. Côté apprentissage, les freins qui subsistent tiennent surtout aux modes de financement du dispositif (33 %), à la difficulté de recruter des candidats (29 %) et à la complexité des démarches (25 %).

Fonds mutualisés : le « trou noir » des PME

L’enquête révèle que 58 % des chefs d’entreprises jugent mauvaise la restriction des fonds mutualisés du plan de développement des compétences aux seules entreprises de moins de 50 salariés. « C’est effectivement un problème que toutes nos branches nous font remonter », abondait Geoffroy Roux de Bézieux le 4 novembre dernier. Selon le Medef, la catégorie des 50-250 salariés serait la plus pénalisée par les nouvelles règles. Le trou noir de la réforme ?

Auteur

  • B. d’A.