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États-Unis : La plateforme Kickstarter déteste les syndicats

L’actualité | publié le : 11.11.2019 | Lys Zohin

Les salariés de la plateforme de financement participatif Kickstarter viennent de demander, à la majorité, à leur employeur de reconnaître un syndicat au sein de l’entreprise. Auront-ils gain de cause ? Rien n’est moins sûr. Kickstarter a déjà indiqué, avant même cette demande, que non seulement la plateforme refuserait toute syndicalisation mais qu’en plus, elle combattrait toute tentative en ce sens. D’ailleurs, elle a déjà licencié deux collaborateurs qui cherchaient à constituer un syndicat. Si la direction a fourni comme motif la « mauvaise performance » de ces deux salariés, ces derniers sont convaincus qu’il s’agit d’une sanction liée à leur initiative syndicale et poursuivent en justice leur ancien employeur. Cet anti-syndicalisme, de la part de cette société basée à Brooklyn, est un paradoxe puisqu’elle veut privilégier les artistes, créateurs et autres petits entrepreneurs, qui n’ont pas accès à des financements bancaires traditionnels. Au point qu’une campagne anti-Kickstarter a été lancée par certains de ses utilisateurs. Si la reconnaissance d’un syndicat avait lieu chez Kickstarter, ce serait non seulement la première des grandes sociétés technologiques à le faire, mais de plus, cela constituerait un précédent de taille. D’ici à ce que des salariés de Google et Amazon s’enhardissent et demandent, eux aussi, à avoir plus de poids dans les décisions de ces géants.

Auteur

  • Lys Zohin