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Numérique : La transformation digitale bouscule les organisations

L’actualité | publié le : 04.11.2019 | Gilmar Sequeira Martins

La transformation digitale n’a plus le vent en poupe. La quatrième édition du baromètre Julhiet Sterwen/Ifop dévoilé en octobre avait déjà dissipé les derniers doutes. Les rangs des adeptes de la transformation digitale fondent à vue d’œil. En 2018, 74 % des salariés estimaient que cette évolution était positive pour l’entreprise. Un an plus tard, ils ne sont plus que 68 %. Déjà inquiétante, cette tendance reste cependant malgré tout satisfaisante en comparaison de deux autres paramètres. Le pourcentage de salariés estimant que la transformation digitale a un impact positif sur leur propre situation a en effet régressé de 68 % à 62 % entre 2018 et 2019. Quant à leur vision de l’effet à grande échelle de ce mouvement, elle ne reflète pas un grand optimisme. Si 60 % croient que la transformation digitale aura un impact positif sur l’économie, ils ne sont plus que 38 % à penser qu’elle aura un impact positif sur l’emploi.

L’objet de toutes les attentions est bien désormais la transformation organisationnelle. C’est la conclusion majeure de l’étude réalisée par OpinionWay pour MoovOne. Publiée le 24 octobre, elle a recueilli et analysé les réponses de 310 managers de proximité et d’une centaine de dirigeants. À une écrasante majorité (74 % pour les managers de proximité et 69 % pour les dirigeants), la transformation digitale n’est plus d’actualité et c’est la transformation de l’organisation qui focalise leurs efforts. L’évolution actuelle conduit en effet à refondre les schémas existants de transmission et de validation des informations mais aussi les façons de travailler, ce qui impacte directement l’organisation des services et suscite l’émergence de nouvelles pratiques managériales.

L’enquête de MoovOne révèle toutefois son lot de paradoxes. D’un côté, 80 % des répondants estiment que les managers de proximité sont directement impliqués dans la transformation de leur entreprise, ces derniers s’estimant même à 51 % en position de « décisionnaires dans la conduite de la transformation ». De l’autre, 15 % seulement d’entre eux déclarent avoir suivi une formation pour mener à bien cette tâche et ils sont encore moins nombreux (11 %) à être accompagnés par un consultant extérieur. Cette dichotomie devient une source de mal-être qui s’étend. Ainsi, 21 % des managers affirment « subir les transformations » et les vivent comme étant « imposées ».

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins