La grève, chez General Motors, est enfin finie. Le 25 octobre, les quelque 50 000 salariés affiliés à l’United Auto Workers ont ratifié, à 57 %, l’accord négocié avec la direction du constructeur automobile et finalisé le 16 octobre, soit un mois après le début de la grève, la plus longue depuis 50 ans… Ne voulant pas reprendre le chemin des chaînes de montage avant la ratification par tous, les grévistes le feront désormais progressivement. GM aurait perdu, selon les estimations du Anderson Economic Group, un institut de recherche spécialisé du Michigan, pas moins de 1,75 milliard de dollars en raison de l’arrêt de la production dans des dizaines d’usines à travers les États-Unis.

Le contrat, qui court sur quatre ans, stipule que les salariés qui bénéficient d’une ancienneté verront leur fiche de paie augmenter de 6 % au total pendant la durée du contrat, pour atteindre 32,32 dollars de l’heure. En outre, de nombreux salariés temporaires vont se voir offrir un poste permanent dans les usines, de même qu’un accès plus rapide au statut dont bénéficient les salariés avec de l’ancienneté, signant ainsi la fin du système à « deux étages », mis en place pour sauver le constructeur dans le sillage de la crise économique et financière de 2008. Un système que le syndicat avait accepté à contrecœur, tant il pénalisait les nouveaux entrants, et dont il voulait absolument se débarrasser. Enfin, l’United Auto Workers a réussi à ce que GM abandonne l’idée de faire davantage payer les salariés pour leur assurance santé. Alors que les grévistes n’ont reçu, de la part de leur syndicat, que 275 dollars par semaine de dédommagement, loin des 30 dollars de l’heure que perçoit en général un salarié avec de l’ancienneté chez GM, le nouveau contrat inclut un bonus de 11 000 dollars pour les salariés en bas de l’échelle. Une façon de récupérer en partie l’argent perdu lors de la grève.