Ils seront 250 d’ici la fin de l’année. Soit environ 10 % des effectifs en France (2 800 salariés) – un point de bascule identifié par la direction de la RSE – à suivre, chez SGS, le leader mondial du contrôle, de la certification et de l’analyse (97 000 collaborateurs au total dans le monde), une formation d’au moins une journée, mais souvent davantage, aux enjeux de la RSE. Au total, ce sont 1 800 heures de formation en présentiel qui seront dispensées. Objectif : que la RSE transforme, réellement, les entreprises, SGS, et ses clientes : « C’est de l’accompagnement au changement, pour garantir le succès de la transformation », commente Claire Couturier, directrice de la RSE. Les neuf modules ont été conçus sur-mesure, pour l’entreprise, pour coller au plus près de ses méthodes et ambitions. Le cabinet Des enjeux et des hommes l’a aidée dans l’élaboration de ce contenu pédagogique, différencié selon les profils des apprenants. « L’idée est qu’ils repartent presque avec un plan d’action… », explique Caroline Baron, consultante senior chez Des enjeux et des hommes.

Des formations spécifiques ont été bâties pour les fonctions support, à commencer par les responsables des ressources humaines. Mais également pour les personnes en charge des achats, en première ligne dans la gestion des chaînes d’approvisionnement. D’autres exemples ? Les relais RSE de l’entreprise doivent déployer et animer la démarche localement. Leur module de formation concerne autant des questions d’efficacité énergétique, de gestion des déchets que de qualité de vie au travail. Les référents, eux, ont généralement un profil plus commercial et ils sont en lien avec les clients. Pour transformer l’offre de services qu’ils vont leur proposer et percevoir la globalité de leurs enjeux, ils sont sensibilisés à la matrice de matérialité qui vise à identifier, hiérarchiser, voire cartographier les objectifs de la RSE ou encore à la façon de décrypter les rapports de développement durable. Outre ces modules très opérationnels, SGS met en ligne huit moocs (cours à distance) obligatoires, qui feront partie du parcours d’intégration des nouvelles recrues. Un quiz permettra de vérifier, de façon ludique, l’acquisition des connaissances.

Des responsables de sites, en passant par les acheteurs ou les commerciaux, jusqu’aux membres du comité exécutif, SGS entend acculturer l’ensemble de ses collaborateurs à la RSE au travers de cette formation « coup de poing » comme la qualifie Claire Couturier. D’autant qu’elle veut en faire un facteur de différenciation vis-à-vis de ses concurrents. Les modules sont d’ailleurs répartis en trois groupes, correspondant aux trois axes de la stratégie globale de SGS : garantir l’excellence opérationnelle, assurer la croissance, développer la notoriété de la marque.

Un tel investissement en matière de formation aux enjeux de la RSE reste encore peu fréquent, selon Caroline Baron. La consultante souligne qu’habituellement, ce sont principalement des formations liées aux métiers qui sont dispensées par les entreprises qui les sollicitent. Chez SGS, cette campagne de sensibilisation des collaborateurs aux enjeux de la RSE se fait sentir sur le terrain… Après avoir suivi cinq modules de formation, Johanna Gdalia, responsable commerciale au sein de la division biens de consommation, témoigne d’un changement dans sa pratique professionnelle : « Je commence désormais mes discussions en parlant des enjeux globaux des clients. J’ai retravaillé mes présentations client. Et nous sommes en train de repenser notre offre de services, pour intégrer une compréhension bien plus large des enjeux de chacun. » Et voilà comment le double objectif de SGS, de transformer son offre de services et d’accompagnement de ses clients, peut s’appuyer rapidement sur les acquis d’une formation adaptée.

SGS est une entreprise spécialisée dans l’inspection, le contrôle, l’analyse et la certification. Elle compte 97 000 collaborateurs dans le monde, dont 2 800 en France répartis dans 33 laboratoires et 120 bureaux et centres de contrôle. Ses secteurs d’activité sont l’agro-alimentaire, la pharmacie, l’énergie, les transports…