Leurs effectifs totaux ont peu bougé : 3,5 millions de personnes, soit un cinquième des travailleurs du secteur marchand. Mais les métiers du commerce se sont reconfigurés entre 2010 et 2018 sous l’effet des nouvelles technologies et des évolutions sociales, selon une étude de l’Insee du 17 octobre. Ceux exercés traditionnellement par des artisans s’industrialisent avec l’expansion de la vente de produits de boulangerie et de boucherie en grandes surfaces et du développement de réseaux de boulangeries. Les effectifs artisans déclinent ainsi de 30 % entre 2010 et 2018. Le nombre de caissiers baisse peu (-4 %) dans le contexte du développement des caisses automatiques dans la grande distribution. En revanche, les effectifs des métiers logistiques du commerce se contractent en raison de la chute du nombre des manutentionnaires (- 43 %), « probablement en raison d’une automatisation croissante des entrepôts ». D’un autre côté, les « employés de libre-service du commerce et magasiniers » du commerce de détail sont en nette progression (+ 19 %) avec le développement du « drive ». Dans les métiers support, les employés des services comptables et administratifs et des secrétaires sont affectés par l’impact du numérique. Leurs effectifs se contractent de 34 % sur la période (et jusqu’à 43 % dans le commerce de gros). En parallèle, certains métiers deviennent de plus en plus genrés. Les métiers de l’artisanat, de l’industrie et de la logistique sont à dominante masculine, tandis que ceux de la santé et les métiers support sont à dominante féminine.