Oui, et la réforme des retraites annoncée a permis de mettre en avant la nécessité de repenser la place des seniors dans notre société, plus précisément sur notre marché du travail et d’en pointer ses difficultés. Avec seulement 52 % des 55-64 ans qui travaillent aujourd’hui, la France se caractérise par un taux d’emploi des seniors très faible. Ce seuil est 10 points en dessous à celui de la moyenne européenne. Le décrochage s’observe tout particulièrement entre 60 et 64 ans. Ces seniors se retrouvent alors au chômage ou en arrêt maladie seulement quelques années avant leur retraite, sans possibilité de partir à taux plein. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous en satisfaire.
En tant que présidente du groupe de travail transpartisan sur les retraites, j’ai souhaité promouvoir le travail des seniors à travers deux axes :
Premièrement en instaurant un système de bonus-malus – modulé selon la taille de l’entreprise pour encourager l’embauche des seniors. L’important est de redonner une place aux seniors dans le monde entrepreneurial, tout en renouant un pacte avec les entreprises. Deuxièmement, en favorisant les dispositifs de transition emploi-retraite, tels que le cumul emploi-retraite ou le dispositif de retraite progressive, qui ne sont actuellement que très peu mobilisés.
Je souhaite développer et inciter à recourir à ce type de mécanismes, tout en permettant aux seniors de pouvoir cumuler des revenus d’activité avec une pension intégrale ou écrêtée, en rendant les cotisations acquises au titre du cumul emploi-retraite génératrices de droits.
