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Conseil en évolution professionnelle : Les CIBC, grandes gagnantes de l’appel d’offres de France Compétences

L’actualité | publié le : 28.10.2019 | Benjamin d’Alguerre

Quinze conglomérats d’acteurs ont été retenus par France Compétences pour délivrer le CEP. Le réseau des centres de bilans de compétences se taille la part du lion dans cette sélection.

Le 17 octobre, France Compétences rendait son verdict quant aux 15 premiers prestataires régionaux retenus pour délivrer le conseil en évolution professionnelle (CEP) à compter du 1er janvier prochain. Les résultats de trois régions ou communautés territoriales n’ont pas encore été déterminés. En Guyane et à La Réunion, l’instance quadripartite a choisi de relancer le marché. En Corse, une négociation recommandée par le Crefop doit statuer le 4 novembre prochain sur une attribution provisoire. Dans ces trois cas, une décision finale doit être rendue les 19 et 20 novembre prochains.

Constitution de conglomérats

Aucun des candidats à l’appel d’offres ne disposant de la taille critique pour se lancer seul à l’assaut, ce sont des conglomérats d’acteurs – parfois pléthoriques, l’alliance gagnante de Nouvelle Aquitaine regroupant 21 partenaires – qui se sont engagés. Surprise : alors que l’on s’attendait à ce que les grands noms de l’intérim, les opérateurs privés de placement ou les grands cabinets RH raflent la mise, ce sont les CIBC (Centres interinstitutionnels de bilans de compétences) qui se sont taillé la part du lion. Cotraitants au sein de neuf conglomérats, ils étaient les chefs de file de ces alliances dans six.

L’autre surprise est venue de trois cabinets conseils RH que personne n’attendait : Aksis (Martinique), Catalys Conseil (chef de file en Pays de la Loire, Normandie et Bretagne) et Tingari (chef de file en Ile-de-France, Hauts-de-France, mais présents également Pays de la Loire, Normandie et Bretagne dans le cadre de partenariats avec Catalys Conseil). Dans le Grand Est, l’alliance gagnante était portée par la Chambre de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle. D’autres acteurs (la société coopérative ouvrière de production ID Formation, l’association Envergure, le réseau Retravailler EGP…) sont également présents dans plusieurs régions en tant que cotraitants. Enfin, des structures locales privées, paritaires ou associatives (CLPS L’enjeu formation en Bretagne, Retravailler en Alsace, LB développement outre-mer en Martinique, Maison de l’emploi de l’Auxerrois en Bourgogne-Franche-Comté) font partie des conglomérats sélectionnés en fonction de leurs implantations territoriales.

Les Fongecif (« Transition Pro » au 1er janvier prochain), interdits de candidatures, ont réussi à mettre un pied dans la porte dans deux régions en étant portés par des associations paritaires (ou presque, le Medef ne s’étant pas prêté au jeu) : l’Ile-de-France et la Nouvelle Aquitaine. Les sous-traitants comprennent deux structures Opca dans la plupart des régions (Unifaf et Uniformation devenus Opco Santé et Opco Cohésion sociale en avril 2019), l’Institut Ipéria (organisme de formation spécialisé dans l’aide à domicile), la fédération nationale des CIBS et, dans de rares cas, des prestataires locaux.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre