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OPCO : Essfimo devient Akto

L’actualité | publié le : 14.10.2019 | Benjamin d’Alguerre

Adieu Essfimo, bienvenue Akto. L’ex « Opco 11 » vient de se doter de son identité définitive, mais beaucoup de sujets épineux sont encore à l’agenda, comme la gestion du CPF d’ici la fin de l’année ou le développement de l’alternance dans certaines branches.

L’Opco des emplois et services à haute intensité de main-d’œuvre – jusqu’alors désigné sous l’acronyme d’Essfimo – a choisi le pavillon sous lequel il allait désormais naviguer. Le 3 octobre, son conseil d’administration a validé à l’unanimité sa nouvelle identité, Akto, et désigné sa directrice générale, Valérie Sort, ancienne dirigeante du Faf.TT et préfiguratrice de l’Opco depuis sa mise en branle. « Le temps de la construction a été complexe, mais nous avons travaillé à la fois sur le fond, la structure et son contenu. Aujourd’hui, nous sommes en ordre de marche », explique Jamil Aït-Idir, vice-président (CGT) de l’opérateur de compétences.

Le challenge était de taille puisque Akto est né de la fusion, pas évidente à mener, de trois Opca (Faf. TT, Fafih et Intergros) rejoints par la branche de la propreté de l’ancien Opca Transports et services ainsi que de plusieurs secteurs de l’ex-Opcalia (dont toute l’activité « au sol » du transport aérien, les régies d’autoroute ou encore la gestion des déchets). Au total, la nouvelle entité rassemble 32 branches, couvre près de 250 000 entreprises et leurs 4 millions de salariés et son périmètre financier avoisine le milliard d’euros. Au 1er janvier prochain, son effectif comptera 1 020 salariés et l’une de ses priorités sera son développement dans les régions et Outre-mer. Avantage : dans les territoires ultramarins, Akto pourra s’appuyer sur les réseaux préexistants du Fafih et d’Opcalia.

N’empêche. La nouvelle entité devra rapidement se mettre en ordre de marche pour s’adapter dès 2020 aux nouvelles missions des Opco.

Si Akto a d’ores et déjà candidaté pour répondre à l’appel à projet du plan d’investissement compétences (PIC) relatif à la formation des réfugiés concernant 300 personnes et doté d’un budget de 2,5 millions d’euros, d’autres problématiques se posent à lui. C’est le cas de la gestion du CPF (compte personnel de formation) qui ne fera plus partie du périmètre des Opco dès janvier prochain. Or, à l’heure actuelle, près de 60 % des fonds issus des anciens Opca regroupés sous le pavillon Akto (72 millions d’euros) n’ont toujours pas été engagés. Il ne reste désormais plus que trois mois à l’Opco pour convaincre les salariés de ses entreprises adhérentes de déposer leurs dossiers afin de bénéficier d’abondements mutualisés… sous peine de les perdre au 31 décembre date à laquelle le reliquat de ces fonds sera alors transféré vers l’alternance. L’alternance, dont le développement constitue l’une des missions de l’Opérateur ! Or, en la matière, les branches ne disposent pas toutes de la même culture ou de la même appétence. 60 % des fonds collectés à ce titre en 2019 n’ont été dépensés que dans le périmètre de la seule hôtellerie-restauration.

Quant au dispositif Pro-A, son déploiement dépendra de futurs accords de branches. Si les 32 secteurs regroupés dans l’Opco ont déjà commencé à plancher sur ce sujet, le résultat de leurs négociations risque de déborder sur l’année 2020, avec le risque d’une « année blanche » concernant ce dispositif. Bref, beaucoup reste à faire avant d’atteindre la vitesse de croisière.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre