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Formation : La transformation des compétences, un marché de presque 30 milliards d’euros

L’actualité | publié le : 14.10.2019 | Benjamin d’Alguerre

La Fédération de la formation professionnelle (FFP) poursuit sa mutation pour inscrire ses adhérents dans la chaîne de valeur de la transformation des compétences. « La formation doit être repensée selon une logique de filière en créant un écosystème cohérent », expliquait Olivier Poncelet, son délégué général à l’occasion du premier SkillFest, le « festival des compétences », organisé le 4 octobre. De facto, la FFP avait déjà engagé le changement. Dès juin, elle avait modifié ses statuts pour accueillir en son sein d’autres acteurs économiques liés au développement des compétences. Parmi ces nouveaux adhérents ou futurs partenaires potentiels : « Les organismes de certification et d’évaluation, les consultants-formateurs indépendants, les académies d’entreprises, les cabinets de conseil RH, les agences d’intérim, les incubateurs d’entreprises, les éditeurs de logiciels RH ou même les CCI », énumère Jérémy Robiolle, directeur Xerfi Market and Competitive Intelligence.

Si le marché de la formation professionnelle accessible aux organismes en faisant leur activité principale pèse aujourd’hui 6,8 milliards d’euros, concerne 8 170 entreprises et 72 000 salariés selon une étude menée par Xerfi, celui de la transformation des compétences pourrait représenter presque 30 milliards d’euros ! De quoi motiver les acteurs du secteur à construire de nouveaux partenariats pour « chasser en meute » et élaborer de nouvelles offres globales B to C, et même M to M. Le marché ne s’y trompe pas, d’ailleurs. « Depuis un an, on observe une intensification des politiques de rachat d’organismes actifs sur la chaîne de valeur de transformation des compétences par les grands noms de la formation afin d’atteindre la taille critique leur permettant un meilleur maillage du secteur », assure Jérémy Robiolle. L’enjeu est de taille, selon Pierre-André Imbert, conseiller social d’Emmanuel Macron : « Demain, ce ne sont pas les questions de coût du travail qui compteront dans le développement de la compétitivité, mais celles des compétences. Ce ne sont pas 5, 10 ou 15 % des salariés qu’il va falloir former, mais 50 % ! ». Et la FFP entend bien ne pas rater le coche.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre