Un mini-ventilateur, un stérilisateur pour tasse, un purificateur d’air, un clavier de couleur vive : sur de nombreux bureaux en Corée du sud, quel que soit le secteur, les petits objets visant à rendre la vie plus facile, et surtout plus confortable, sont de plus en plus nombreux. Au point qu’un marché s’est développé pour proposer des coussins spéciaux pour s’asseoir, des lampes qui dopent le moral grâce à des rayons spécifiques, des tapis de bureau colorés, des mini-aspirateurs pour un espace impeccable… De même, sur Instagram, les photos de bureaux décorés selon les goûts personnels des occupants fleurissent. Le mouvement, baptisé « Deskterior », contraction des mots bureau (desk) et intérieur, visant à faire en sorte que l’espace de bureau soit comme à la maison, ne cesse de croître. Même si les autorités ont réduit – de 68 à 52 heures – la semaine de travail en 2018, la Corée du sud affiche le nombre d’heures travaillées le plus élevé de tous les pays développés. Les Sud-Coréens travaillent en moyenne 2 024 heures par an, soit 278 heures de plus que la moyenne de l’OCDE, qui se situe à 1 746 heures. Les femmes et les jeunes prisent particulièrement la décoration de leur bureau. Selon un sondage effectué en 2017 par une plateforme de recherche d’emploi, 44 % des femmes et 29,7 % des hommes disaient se considérer comme des personnes « deskterior », tandis que 44,6 % des salariés de la vingtaine et 36,5 % de la trentaine s’identifiaient à ce mouvement, et seulement 26,9 % des répondants de la quarantaine.